Genève (AAP) - Ces derniers jours ont vu les armées de l'Empereur Raphaell pavoiser en Suisse. Victoire ! Sieg ! Victoire ! Sieg !

Autour du 15 septembre, l'armée genevoise "La garde rit." dirigée par Liviane_ qui faisait le mouche du coche en Savoie depuis quelques semaines, annexant un noeud par ici, une mine par là, a été détruite par l'armée de la capitaine savoyarde Thibali. Sa grosse troupe d'une trentaine de soldats n'a laissé aucune chance aux cinq drilles genevois. Comme quoi, la taille ça compte, quoi on en dise. Quelques jours plus tard, la bannière du capitaine White, la "septem laminae" débarquait au sud de Soleure et réduisait l'armée "Foreign Legion" dirigée par Sweetkisha et agréée par le canton de Lucerne. « Ils étaient vingt et cent, nous étions des milliers ! » précise un officier impérial. L'armée "la vache qui rit" du capitaine genevois Aragornbleu, partageait le même sort le lendemain, brisée sous les murs de Genève par la suite de Thibali : bilan de ce bal tragique, un mort : Le curé et capitaine centenaire genevois.

Toutes armées impériales confondues, entre septante et octante troupiers, barons et princesses d'Empire ont ainsi écimé les bannières helvètes ces dix derniers jours faisant entre 1 et 6 morts selon les organisateurs. Dans le même temps, les tribunaux impériaux n'ont pas chaumé. Pas moins de trois genevois ont été présentés devant la justice impériale pour défaut de laisser passer et délit d'hélvétitude en Empire, l'Empereur ayant proclamé un édit qui interdit à tous les sujets de son empire de frayer avec la chienlit suisse. Les frontières des uns et des autres se sont fermées comme un bulot sous l'eau bouillante. On se serait cru en France. A Lucerne, inviolée par les routiers de White restés au pied de ses remparts avant de disparaître entre chien et loup quelque part sur le Rhône, on découpa trois voyageurs augsbourgeois qui passaient par là.

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Exception notable : Genève « plus petite métropole des royaumes et unique cité sans loi ni maître » selon l'annonce municipale, est restée ville ouverte. Son avoyer (maire en langue commune ndlT ; moi ndlR) a précisé que tous y restaient bienvenus et s'est réjoui du passage de l'armée impériale. « 70 écus de revenus de la noblesse en deux jours et quelques poissons et panoplies vendus aux visiteurs, c'est toujours ça de pris : le bilan est globalement positif ». Depuis plusieurs semaines maintenant, Genève offre sa bannière aux condottieres qui la demandent et l'asile à toutes les personnes mises en accusation par les tribunaux partout dans l'Empire les 15 jours réglementaires que durent les procès. « Il y aura toujours une bannière suisse à intégrer le temps qu'il faut. Aujourd'hui, on n'a plus le droit, ni d'avoir faim, ni d'avoir soif dans un cul de basse fosse impériale. Dites-le autour de vous ! Répétez-le autant qu'il le faudra ! Et qu'on ne vienne plus ensuite me dire que vraiment, la vie est trop inzuste. Je ne m'appelle pas Priscilla »


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