(BERNE) AAP - Dans la nuit du 4 au 5 juillet 1458, une bande d'individus s'est emparée de l'hôtel de ville de Sion, le canton helvétique souverain frontalier du duché impérial de Savoie. Un certain Shabat, inconnu des pékins, s'est retrouvé maire rebelle de la cité. Or des troupes sedunoises, de celles qui ont investi la ville dans la soirée du 5, ont reconnu trois honorables bourgeoises helvètes, Cleophée de Fribourg, Libellule et Feeviviane65 de Sion, dans le même corps d'arme que Shabat. La situation reste confuse ce jour.

Guisan, illustre et historique sedunois, jusque là dans une pieuse et discrète retraite, s'est rendu maître de la mairie le 6 à l'aube. Aucune proclamation n'a été faite en gargote désespérément vide alors même que l'évènement est majeur. Dans les couloirs de Berne, les rumeurs les plus folles agitent pourtant le petit monde des notables helvètes : qu'est-ce qui a pu passer par la tête des "brigands" ? Coup de chaleur causé par la langueur extrême de l'été qui s'installe ou plutôt vicieux règlement de compte politique et rancunes vindicatives et viscérales.

On se rappelle que le pillage de Berne, il y a quelques mois, avait soulevé lui aussi une vague d'indignation sur le même thème. Les oppositions politiques les plus vives, très souvent fondées sur des querelles de personnalités irréductibles, sembleraient se résoudre de plus en plus souvent, en confédération helvétique, par le pillage des caisses. L'Helvétie a déjà perdu mille âmes depuis l'année 1457. Ses élites perdraient-ils également le sens des responsabilités et les vertus démocratiques les plus élémentaires ? Au petit matin, les pilleurs courraient toujours. On ignore pour le moment le montant du préjudice. Après une très forte et première indignation, on s'active dans les casernes helvètes ! La perspective d'une chasse à la femme a réveillé les instincts des mâles pourfendeurs de brigands.

Coucou Desbois, pour l'AAP