Cracovie (AAP) - Nowy Targ est une petite République oligarchique des confins de la Galicie, sur le territoire de la Couronne polonaise, à un mois de route de la Saône. On s'y rend plus vite sur un cheval. Elle compte une bonne soixantaine d'âmes. Les italiens connaissent le chemin : au printemps dernier, un condottiere vénitien y était allé soutenir les privilèges de cette cité qui parle slave : tantôt polonais, plutôt morave, qui est une sorte de tchèque mâtiné de bohémien, allez savoir pourquoi. Vainement : la Republika Nowotarska avait été réduite d'assaut et le Margraviat de Moravie qui la soutenait y avait perdu trois nœuds devant Brno, capitale du Royaume tchèque. Avec une bonne carte, on s'en sort très bien. L'automne suivant, le Hetman de Masovie, c'est comme cela qu'on appelle un général en Pologne, Noriel, avait rendu la monnaie du ducat en chevauchant gaiement à travers la Vénétie le temps qu'il fallut pour soulever l'ire des italiens et puis s'en fut, sans autre forme de procès. Une année plus tard, crut-on la cité de Galicie lâcher la miche et rester enfin sage ? Que nenni ! Barricadés depuis lors derrière de puissants remparts construits en 3Dur pendant l'hiver, les sénateurs de la République ont rendu ses libertés à Nowy Targ en proclamant leur ville franche.



Un trou du cul du monde ? Les polonais sont divisés sur le sujet. Si la Voivode de Mazovie, c'est une sorte de duc en slave, Granius Rakowska ne souhaite pas lâcher l'affaire et soutient pleinement son collègue de Kraków dont dépend la ville, celui de Wielkopolska s'est proclamé neutre pendant que la reine de Pologne, Ktostakisobie, s'occupe quant à elle de préparer son couronnement à Poznań. Si l'on ajoute à ce bortsch polonais la Tisza qui ouvre la Republika sur le Danube, les Tchèques qui ne désespèrent pas de recouvrer leurs territoires perdus et l'âme slave, l'odeur et la saveur sont plutôt martiaux. En effet, si Jindrich_berka, le Souverain tchèque, affiche sa prudente neutralité pour le moment, nombre de ceux qui partagent sa langue vivent à Nowy Targ. Rubel, le premier consul de Nowy Targ parle tchèque.


Casimir pour l'AAP agence Meuse, Saône et Rhône