Ici-bas, certains se battent pour conserver les traditions confortables du passé. D’autres sont en quête d’une expérience "authentique". Certains encore recherchent des guérisons et du bien-être. Errants en suivant leur propre lumière, le temps d'une vie, ils hantent l'obscurité d'un monde fait pantin désarticulé. Entre tous, comment l'Eglise est-elle perçue et comment perçoit-elle sa tâche ? Y réfléchir demande de dépasser les images trop simples et d'approfondir nos perceptions.

Le mot “Église” se rapporte à l’assemblée des fidèles convoquée par Dieu. Cette communion est verticale, transcendante de tous les fidèles avec Dieu, et horizontale, de tous les fidèles en tout temps et en tout lieu les uns avec les autres. La sainteté de l’Église est un don de Dieu, lié à la foi, à l’enseignement doctrinal et à la célébration des sacrements. L’Église est Aristotélicienne parce qu’elle est fondée sur “le Livre des Vertus”, donné par Aristote. L’Église enfin, continue à être enseignée et guidée à travers les évêques, icônes et serviteurs au milieu de leurs frères, ordonnés dans la succession du Prophète, les prêtres et les diacres.

La pleine communion comprend et exige l’unité dans la foi, dans la vie sacramentelle et dans le ministère ecclésiastique : en cela, l'Eglise est Universelle. La division est un scandale et blesse l'unité qui est un don de Dieu.

Quid des chapelles particulières réclamée à hue et à dia par certaines âmes ? L’Église en tant que peuple de Dieu, en est mutilée comme un corps à qui l'on ôte ici un doigt, ailleurs un foie. Pas de bras, pas de confession ! Amputée en Confédération helvétique du tranchant d'un glaive assassin, l'Assemblée des fidèles pleure sa douleur et prie pour le Salut des âmes qu'on tente de noyer dans la morgue éternuée par une Comtesse au nez qui s'allonge. Les babines baveuses et retroussées de ses roquets en laisse, découvrent des crocs haineux et cupides. Arlequins de la Gloriole, le fiel et le miel s'y mêlent, désunissent et détruisent. En guise de charmeuse ritournelle, ils proclament "Je monterai au ciel, J’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; Je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée, A l’extrémité du septentrion ; Je monterai sur le sommet des nues, Je serai semblable au Très-Haut."

Piller un diocèse c’est piller les paroissiens qui font des dons chaque jours, ou achètent des indulgences pour se faire pardonner leurs péchés lorsqu’ils oublient d’aller à la confession. Piller un diocèse c’est enlever toute possibilité à l’Evêque de faire preuve de générosité en redistribuant les écus pour aider les fidèles. En meublant les taudis par exemple. En aidant les plus modestes à devenir paysans, artisans, en faisant du commerce grâce à l’achat des surplus sur les marchés, en finançant des armées pour protéger les honnêtes gens des brigands. Posons-nous la question aimerions-nous qu’on nous rançonne chaque jour ? Aimerions-nous qu’un groupe d’individus souhaite s’accaparer la richesse de toute une population ? C’est la question que l'Eglise pose au peuple Suisse.


le Concile Épiscopal du Saint Empire pour l'AAP agence Meuse, Saône & Rhône,


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