Tolède (AAP) - Toute l'Ibérie est divisée en quatre parties dont l'une est habitée par les Lusitaniens, une autre par les Aragonais, une encore par les Catalans, la quatrième par ceux qui, dans leur langue, se nomment Castillans y Léonards, et dans la nôtre, Espagnols. Ces nations diffèrent entre elles par le langage, les institutions et les lois. Les Lusitaniens sont séparés des Aragonais par la pilosité, des Catalans par la morue. Les Castillans y Léonards sont les plus braves de tous ces peuples, parce qu'ils restent tout à fait étrangers à la politesse et à la civilisation de l'empire romain.

En effet, si la sécularisation en marche semble encore affecter la Très Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine Française, qui ne tarit pas d'imprécations contre l’immonde et détestable empiétement du récent Edit de Tolérance dans le Royaume de France, depuis le règne de Sa Majesté Marta-doscientos-noventa-y-seis Ière (1465-1466), le Castillan investit lui-même ses évêques. La Souveraine y su Consejo Real croyaient nécessaire que l'Eglise changea illico presto l'évêque de Ségovie, puisqu'il était en retraite depuis longtemps. La religion Aristotélicienne, le culte primitif de cette partie du Monde, est consubstantielle et consacrée, dans la Carta Magna du Royaume.

Une ambassade royale fut donc naturellement expédiée à Rome et Ivanne de Josselinière y da Lúa, aujourd'hui Reine, y réclama l'investiture diligente d'un Castillan quand l'Eglise y proposait un étranger. Or l'Ibère est ombrageux, c'est un fait avéré. Et bien qu'Aristotélicien, le Royaume castillan est tolérant avec des autres religions : Romains et Réformés y côtoient Averroistes et Spinozistes ; et quand l'Eglise y réclama en sus un addenda du Concordat en vigueur, Su Majestad y l'envoya bouler. Depuis, tant à Osma qu'à Ségovie d'ailleurs, les deux diocèses du Royaume, l'investiture des évêques y est désormais royale. Et na.


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