Aix (AAP) - La dédition de Nice à la Savoie est une charte du 28 septembre 1388 qui scelle son rattachement au Duché impérial et alpin avec la création des « terres neuves de Provence ». Mais l’original de cette charte aurait été perdu et si pour Nice-centre-301, on ne se chamaille plus avec la maison d'à côté, pour Nice-baie-des-anges-300, la Dedizione della città e vicaria di Nizza ad Amedeo VII conte di Savoia voile d'une brume belligène, le sort de ce nœud gordien, un coup Provençal, un coup pas.

C'était le 5 octobre au matin. 04h08 venant de Vintimille, l'armée impériale "III Legio Aquilae", portant la bannière de Chambéry et dirigée par Abighor Heimdallr Ferramosca della Gherardesca, chevalier impérial et seigneur de San Martino di Noceto, annexe Nice-baie-des-anges pour le compte du Duché de Savoie. Quarante balais, c'est un soldat qui connait par cœur les dix commandement du soldat. On lui a appris à se tenir droit, l'obéissance, l'honneur et le sacrifice. Alors les querelles de bornes entre riverains, lui, il s'en bat les couilles. On lui a ordonné d'aller récupérer un caillou, il récupère un caillou. Ave Caesar morituri te salutant.

Parce qu'en face, c'est le quartier nord. Du Rhône à Nice-baie des Anges, c'est la cité interdite ! Pas touche ! Du haut de La Garde, on a une vue exceptionnelle sur la rade de Provence, l'autre nom qu'on donne ici à la Méditerranée. Le « douanier » du jour, un jeune homme, torse nu, vêtu uniquement d’une culotte courte et de sandales de plage, est en train de siroter une bière à la paille, à l’ombre d’un petit toit portatif en tissus jaune barré de quatre bandes rouges. Un visage inconnu, dans une armée immatriculée dans un autre duché, et voilà qu’il saute de sa chaise : « Eh, eh, toi, là ! Arrête-toi ! Oh gros ! Pourquoi tu t'arrêtes pas ! » Mais le Capitaine génois de Sa Majesté Impériale Thibaud n°1 a déjà disparu.

Digo li que vengon, no pasaroun ! Pèr nosto independènci ! Le temps d'informer la Marquise, le Comte Illustre et de mobiliser l'ost local, Nice-baie-des-anges est reprise le 13 octobre par les provençaux. Depuis, tous les savoyards sont déclarés non grata dans le Marquisat et inscrits en lettres de sang dans les registres des armées provençales. Comme ils ne sont plus que 178 recensés, l'ouvrage n'est pas titanesque quand même. La lettre de Brignoles adressée à l'Empereur, réclamant qu'il fasse amende honorable, reste morte à ce jour, l'Auguste ne l'ayant pas jugée appropriée et bienséante. Les volontaires du ban et du petit sont appelés à prendre leurs instructions de l'Etat-Major de Provence auprès des sieures Eavan Gaelig et Sunburn de Montsenard.


La cigale pour l'AAP agence Meuse, Saône et Rhône

[RP]Campement de l'Ad Unum.
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