Poitiers (AAP) - Nous laissâmes la Touraine et ses malheurs. Nous étions à Saintes quand la Statue de la Vengeance Angevine se tourna vers Poitiers. Mais ici, elle était bien énervée, Rose, car elle peinait à se venger de la Touraine. Elle avait eu la tête de Balt1 mais pas celle de son neveu et les armées des Angevins étaient déchiquetées, comme celles des Tourangeaux d'ailleurs, mais de celles-là elle s'en contre fichait. Elle était râleuse, amère, voulait se justifier et cherchait la petite bête pour se disputer, car il semblerait que telle est sa façon d'agir. Elle narguait les armées poitevines pour une histoire ancienne de Château Angevin pris lors de la dernière guerre ! Comme si ce jeu de cube était amusant ! Et cela recommençait !

Palabres, tergiversations, tout le monde dit la sienne, du Duc au troubadour, du guerrier au malfrat ! Tiens il ne manquait plus que l'ecclésiastique, étrange qu'il ne mette pas son grain de poivre et le sel ! Certains même voulaient défendre leurs poulets et nous pouvions nous croire dans une des ces danses macabres qui ornent les murs des cimetières ou des églises. Les combats s'engagèrent. Thouars était en danger, et puis Poitiers !

Mais les Poitevins... Je cite ici leur devise sinon je vais me faire frapper inutilement : ''Poitevin devant, jamais ne se rend '', Les poitevins qui étaient à l'écoute du conflit voisin, étaient déjà sur les dents et les combats commencèrent. Dans le feu de l'action, ils laminèrent même une douce personne Eléonore de Naueriel, venue en renfort et qui se retrouva le bras en sang ! Dès lors, c'est sur les deux fronts que les angevins guerroyaient.

« La ville était perdue alors il fallait que les autres soient protégées quitte à sacrifier ma ville pour cela, » énonce le Bourgmestre de Thouars, Hutrick Feldmann. « C'était mieux que de ne rien faire, bien sûr ce n'est pas ce qui est arrivé grâce au Très Haut. Mais, j'ai vécu une très grande frustration de voir les personnes partir défendre Poitiers et que moi je restais ici à Thouars. Obligation de la municipalité, je n'ai pas le droit de laisser la ville. Et quand les premiers blessés ont afflué, c'est l'arrivée d'une jeune femme qui ma fait prendre conscience que je n'étais pas inutile, qu'il y avait d'autres moyens de participer à la guerre, autrement que par les armes. Frustration, impuissance, mais ne pas se décourager, rester fort et debout, voilà le résumé de mon vécu sur cette guerre... Ne pas laisser tomber car sinon c'est la fin et il y a encore beaucoup à vivre dans ce monde. »

Mortemer pour l'AAP agence Meuse, Saône et Rhône

[RP] Un Comté dans la tourmente
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