Genève (AAP) – Les pestes frappent les Royaumes et l'on enterre. Les populations disparaissent, des bourgs se font villages, des hameaux se changent en lieu-dits et on se lamente. La faute à qui ? Quel châtiment divin nous foudroie ? De quelles torts sommes nous comptables ? Quid des générations futures ? Un triste aède conclut « Frères humains qui après nous vivez, n'ayez pas vos cœurs durcis à notre égard, car, si pitié de nous pauvres avez, Dieu en aura plus tôt de vous merci ! »

Misère ! Bonne dame ! C'est la faute aux politiques ! Au dérèglement climatique ? Oui pourtant ! Tant cul-terreux qu'hobereau, on peut toujours défier la fortune : des villes, on n'en dénombre encore de belles, au marché généreusement achalandé, aux ports de commerce d'envergure et aux tavernes frivoles et vives.

Honfleur, commune portuaire normande située sur la rive sud de l'estuaire de la Seine, compte encore plus de 100 résidents. Vannes en Bretagne, ouvre son port sur l'Atlantique. Nevers de Bourgogne titre à près de 100 habitants. Dijon de même. Sur la Loire encore, Orléans trône et Tours en Touraine s'étale en aval. Plus au sud, sur la mer océane c'est La Rochelle du Poitou, Limoges dans le Limousin. Bazas et Bordeaux en Guyenne et Bayonne en Gascogne, ferment la liste des centenaires en Aquitaine.

Dans le midi, Nîmes, Narbonne et Montpellier accueillent les amateurs de mer sans marée. Là-bas, il y a foule et pas de vague. Idéal pour les amateurs de vie sans Histoire. En Provence, Marseille et Arles font un écho lointain à Bruges en Flandres. Et puis il y a Genève.

Je maugrée donc je migre ? Amis coquillards, pestiférés et dépressifs, le déménagement, c'est maintenant !

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iZaac pour l'AAP agence Meuse, Saône et Rhône