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Rennes (AAP) – Ce 10 juillet, Saint-Brieuc est passée aux couleurs du Royaume de France. Après la reprise d’Avranches au début du mois, les troupes royales confirment leur contre-offensive sur le territoire breton.



La prise de Saint-Brieuc scelle l’échec des négociations qui avaient suivi l’attaque d’Avranches et du littoral normand par des troupes bretonnes le mois dernier. Elles étaient déjà mal parties le 9 juin avec la provocation du Grand Duc Lemerco qui après être entré dans Avranches, a proposé la fin du conflit, le retrait de ses troupes accompagné de ses excuses. Une fois que le Roi de France eut accepté, le Grand Duc a fait savoir que « c’était une blague ».

Dans ces conditions, il était difficile d’imaginer une sortie pacifique du conflit. Et pourtant, le 21 juin, Lemerco faisait parvenir une proposition, sérieuse cette fois, de retour aux frontières historiques, de rétablissement des traités rompus, et de liberté de circulation des ressortissants de chaque camp. Le 30 juin, le Grand Duc de Bretagne surenchérissait avec une offre de réparation des dégâts causés dans les eaux normandes d’un montant de 25000 écus. Cette main tendue lui a valu de nombreuses remontrances dans son camp largement acquis à la guerre.

Le 5 juillet, le roi de France faisait savoir qu’il jugeait cette somme insuffisante, et estimait les dégâts causés à 55000 écus. Il exigeait en outre des excuses de la part des représentants bretons. Soumise par le Grand Duc à l’assemblée nobiliaire bretonne dès le lendemain, la proposition royale a été massivement rejetée par 27 des 31 votants.
C’est donc potentiellement un conflit de longue durée qui s’amorce. La situation actuelle est inverse de celle du mois dernier : les troupes bretonnes sont massées dans leur capitale, laissant les soldats du Roi opérer en périphérie. Le scénario attendu est un long siège de Rennes, après éventuellement une prise de Fougères par les Français, à moins d’une d’audacieuse initiative de l’un ou l’autre camp.

Le rapport de force peut aussi être bousculé par une ouverture du front intérieur à la France, et notamment en Gascogne où le roi craint une alliance entre les Bretons et le camp de Namaycush qui dirige actuellement le duché. Le conseil gascon est cependant actuellement en prise avec une armée béarnaise qui a affranchi Dax où se situaient tous les conseillers économiques.

Les turbulents Angevins sont également à surveiller : le 10 juin, la Duchesse d’Anjou Ermengarde Sterenn protestait officiellement contre la pénétration de ses frontières par une armée royale dont elle exigeait le retrait ainsi que des excuses. Le 12 juin, le Grand Chambellan de France Charlemagne Henri Lévan de Castelmaure-Frayner, prince de sang et favori du Roi, était passé à tabac par une armée dirigée par le Prévôt des Maréchaux du Duché d’Anjou. La duchesse a annoncé officiellement que le Grand Chambellan était consigné à résidence à Saumur et qu'il n'en pourrait partir qu'en échange d'espèces sonnantes et trébuchantes. Après la Reine de France dont on n'a plus de nouvelle depuis son enlèvement à Laval par l'armée bretonne Pennher ar Lug, c'est encore une fois l'entourage proche du Roi qui est directement touché.

Rodomont, pour l’AAP

[RP] Proposition de la France : http://forum.renaissancekingdoms.com/viewtopic.php?t=2435691
[RP] Dax - ville franche : http://forum.renaissancekingdoms.com/viewtopic.php?t=2435532
[RP] Annonce du conseil ducal : http://forum.renaissancekingdoms.com/viewtopic.php?p=93940795#93940795

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