Genève (AAP) - Les secrets du Royaume de France révélés : des ambitions qui tournent à l'orage !

Tristes royaumes. On croirait voir nos comtés agoniser en silence dans une retraite spirituelle qui n'en finit pas, animés seulement par quelques quêteurs de panoplies et les mandats tapis volants qui circulent entre châteaux et mairies. Les gargotes et halles sont vides. Et pour cause ! Le gratin, lui, s’est retranché derrière des portes verrouillées, déplorant le désert humain des comtés tout en jubilant à l’idée de soumettre les vingt derniers rebelles aux édits de sa hérauderie. Et bien non ! Nos royaumes battent encore, leur souffle est là ! Dommage pour toi si tu n'as pas accès.

Dans un véritable festival de déclarations incendiaires révélées aux yeux de tous, c'est toute l’Aristotélité qui tremble. Des grandes salles de la cour française aux bastions irlandais, les mots fusent et les alliances vacillent.

Des yeux trop gourmands : le blame de Dorrante Siorac de Talairan.

En octobre 1472, l’ambassadeur Dorrante Siorac n’y est pas allé de main morte. Avec une ironie tranchante, il pointe les "accointances" entre la Bretagne et l'ONE, dénonçant un jeu diplomatique qu’il qualifie de "dangereux". Et la France, alors ? Prête à tout, semble-t-il, pour "dessiller les yeux trop gourmands" de ses voisins bretons.

Samsa Treiscan : "l'indépendance ou la mort !"

Samsa Treiscan, comtesse de Luzarches, fait vibrer les murs avec une proposition radicale : "ramener l’Artois dans le giron français". Pour cette noble enflammée, l’heure n’est plus aux compromis. Un ultimatum clair : choisir entre la soumission ou l’anéantissement.

L'Artois, la bête noire d'Ingeborg Von Ahlefeldt-Oldenburg

Des blasons qu’elle juge "moches et criards" aux alliances qui font grincer des dents, Ingeborg von Ahlefeldt ne cache pas son mépris pour les provinces sécessionnistes. Elle réclame des actions fortes pour replacer Artois sous contrôle français, quitte à le faire "raser à l'envi".

Azharr, Roi aux multiples visages

Le souverain français jongle entre pragmatisme et agressivité :
- Juillet 1472 : L’idée d’une ligue défensive contre l'Irlande prend forme, sous l’impulsion de la Castille. Mais la France hésite.
- Septembre 1472 : C'est un avertissement économique cinglant à la Bretagne. "Vendre du fer, c’est armer nos ennemis !" tonne le roi.
- Novembre 1472 : Une invasion bretonne est déjà en préparation, en dépit des discours officiels de paix.

Une "expédition punitive" contre l'Anjou ?

Barto, ambassadeur français, propose de frapper fort en occupant militairement l’Anjou. Pourtant, même lui reconnaît que cette offensive enverrait un "très mauvais signal" sur la gestion centralisée de la France.

Irlande : les derniers à rire ?

En guise de réplique à ce kaléidoscope de velléités françaises, les signataires irlandais montent au créneau. Avec un ultimatum final signé "avec du sang", la Reine Andra Matei et ses alliés dénoncent les "intentions belliqueuses" de la France.

La tempête s'abattra-t-elle ?

La France, divisée par des querelles internes, joue sur un fil dangereux. Entre ambitions expansionnistes et promesses diplomatiques, un point semble clair : la guerre des mots n’est que le prélude d’une conflagration royaumale.

Affaire à suivre.

À lire : Alea jacta est


Jean Aristote Kaiser pour l'AAP agence Meuse, Saône et Rhône.

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