Tournai (AAP) - Marre des confessions ? Notre article précédent sur ces « jobs en or » aura fait réagir quelques lecteurs. « Dans les villes, c'est vraiment pénible. Il faut se pointer au confessionnal selon le désir du curé, à l'heure que lui a choisi, entre deux portes, qui sont vite fermées parce que môÔôssieur a d'autres choses à faire ! » L'église, c'est juste infernal. « Kan on a pas ke sa a fair, et on voit les péchés se remplir, sa stress tro et on est choqué, moi j'oubli de venir 1 foi sur 2 » grogne Régis* à la sortie de la taverne municipale. « En plus, les élections des curés n'ont lieu que tous les 50 jours, on est juste pris en otage ! » conclut Nadine* lapidaire en robe jaune.

A la question : savez-vous que tout le monde peut se présenter pour faire le curé ? La réponse est deux fois non. « Il faut être aristotruc, moi je m'en bats les - bip - de la religion, je veux juste pouvoir vider mes - bip - et avec ces - bip - on a juste envie de prendre une bûche et la leur enfiler dans le - bip - Ils font -bip - franchement c'est n'importe quoi ! » déclame Jojo67* en guise de tirade du nez. Madame Véronique* maudit dans sa barbe « Quand je vois combien ces - bip - sont payés, c'est juste honteux ! Et dans les villages, hein ! On pense pas aux villages ! Ces gens de la ville, ils croivent qu'ils sachent tout ! Mais ils ont déjà vu saigner un cochon ? » Et pourtant.

En retour, les curés confessés sont unanimes : ça roule. « Tous les matins entre 8h et 10h et le dimanche entre 8h et 14h. Possibilité de rendez-vous pour les cas les plus graves. 3 écus la confession » témoigne le Père X. « Les créneaux du mercredi sont souvent pleins en cours de journée, pour la fin de semaine il reste généralement des places » signale un second. « A Mortagne, le confessionnal est ouvert deux jours dans la semaine (mardi et vendredi) et la confession est gratuite depuis peu » note le Père A. « à Genève, en ce moment où il n'y a pas grand monde, j'ouvre une fois chaque soir pour 22h » rapporte le Père S.

A Limoges, c'est 5 écus « pour riposter ! » proteste la Madame N. Notre lecteur n'ignore plus les déboires sempiternels et malheureux des paroissiens pris depuis l'automne dernier entre la Reine qui se refuse à séculariser l'investiture diocésaine, l'Évêque assuré de l'autorité de l'Eglise de Rome et le Comte Réformé, résolu et réélu.

Et pourquoi ne pas ouvrir un jour de messe, 22h d'un coup par exemple ? : « Si l'on ouvre pour 22h , 22 créneaux se débloquent et peuvent être pris dans les 2h qui viennent s'il y a affluence. Or si l'on ouvre par exemple pour 2 temps de 10h, il y a des personnes qui vont se jeter dessus le matin et prendre tous les créneaux, mais lorsque ce sera rouvert l'après-midi il y a moins de chance que les mêmes en profitent. » professe Madame J. « Moi je préfère faire 10h chaque jour et compléter avec université ou taille de pierre pour la mairie » préconise une dernière.

Une bonne confession vaut mieux qu'une mauvaise excuse. Entre grogne et grand débat, qui absoudre en somme ? Suivant en cela sagement Saint Suffrage « Cherchons un digne confesseur, et quand nous l'aurons trouvé, écoutons-le comme un ange qui descend du ciel pour nous y mener. » Un homme, une voix.

* les prénoms ont été modifiés pour préserver l'anonymat des intervenants


iZaac pour l'AAP agence Meuse, Saône et Rhône

je ne comprends pas
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