Genève (AAP) - Dernières nouvelles de l'Aristotélité. Dans un entretien dense et passionné, Vilacovense d’i Corleone, chef de la IIIe Armée portugaise, expose une idée simple mais puissante : même depuis la tempête Marjorie un comté peut être conquis, non pas par les armes mais par la stratégie, la parole, et les urnes. À travers son témoignage, c’est tout un pan de la réalité politique de Coimbra et du Royaume de Portugal qui s’éclaire, entre luttes d’influence, accusations de pillage, et systèmes parallèles de pouvoir.

Depuis les récentes déclarations d’indépendance des comtés de Porto et de Coimbra, le Royaume vacille. Pourtant, selon Vilacovense, cette "prise de pouvoir" n’a rien de militaire. Elle s’est jouée dans les couloirs de la politique locale, par promesses, arrangements et prises de contrôle d’appareils administratifs. Il évoque une alliance italo-portugaise, notamment le clan Meridio, qui aurait infiltré les structures du comté dans un but purement utilitaire : exploiter ses ressources pour des conflits à venir.

Les récents événements dans le comté de Coimbra donnent du poids à ses propos. Les 29 et 30 juillet derniers, plusieurs citoyens ont connu des sorts tragiques : Vinil a été condamné à 5000 écus d’amende pour vol ; Laurinha, Brankyta et Brighid ont été condamnées à mort dans des circonstances troubles, après des sentences judiciaires, qualifiées par certains de "procès politiques".

Dans ce contexte, un constat troublant s’impose, repris même par des voix critiques : "ces accusés auraient pu éviter leur sort en rejoignant l’armée de Vilacovense". Ce simple fait révèle une ligne de fracture profonde dans le comté : L’armée, loin d’être uniquement un organe de défense, devient un refuge contre les amendes, la prison, et même la mort. Cette "licéité" des protections militaires contre la justice civile interroge ? Le message implicite est clair : rejoignez-nous, ou subissez.

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Vilacovense ne cache pas que son armée est devenue un contre-pouvoir politique, plus qu’un corps militaire. Il affirme accueillir celles et ceux craignant des représailles ou souhaitant seulement "manifester leur opposition". Il accuse la justice actuelle d’être instrumentalisée par un gouvernement illégitime, et promet que le vrai changement viendra par les urnes.

Mais en arrière-plan se dessine une réalité plus ambiguë : l’armée protège, mais exige aussi la loyauté. On y suit le meneur et c'est tout. Entre la dictature qu’il dénonce et la militarisation qu’il propose, le peuple de Coimbra semble piégé dans un dilemme cornélien.

Cet entretien n’est pas seulement une critique politique : c’est un miroir tendu à tout un système. La "prise" de Coimbra ne s’est pas faite par la guerre, pas au sens classique. Elle s’est faite par la politique, les urnes, l’allégeance, et le contrôle des leviers institutionnels. Et désormais, un choix s’impose aux habitants : se rallier à une bannière royale, militaire ou clanique ou rester seuls face à un pouvoir qui les dépasse.

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