Nancy (AAP) - Encore un grand moment de justice en Lorraine, ce duché qui n’en finit plus de s’enfoncer dans le marasme avec ses cent habitants clairsemés, ses querelles de clocher et ses édiles en déficit chronique de talent.

Dernier épisode en date : le procès du duc Sabifax d’Arches devant la Cour Suprême. Après quinze jours d’attente, le verdict est tombé… enfin, plutôt tombé de sommeil. Le juge, visiblement plus occupé à piquer un somme qu’à rendre sa décision, a laissé filer les délais. Résultat : Sabifax relaxé. Non pas innocenté, attention, juste blanchi par un magistrat narcoleptique.

Dans la salle, réactions contrastées. L’ancêtre Forcejaune, qu’on avait traîné hors de sa retraite pour assister au procès, a résumé la situation avec toute la poésie qui le caractérise : « AH MAIS BORDEL ! », avant de lever un doigt vengeur contre l’innocent-du-jour. Quant à Elvyna de Vandimion von Riddermark d’Acoma, plus comptable que juriste, elle a immédiatement converti cette perte de temps en hausse d’impôts pour ses vassaux dit-on. Après tout, quand la justice roupille, autant faire payer les serfs.

Sabifax, lui, n’a rien trouvé de mieux que de promettre, le sourire aux lèvres, d’inventer des « tribunaux-apéros » la prochaine fois qu’on l’accusera. L’idée a du mérite : au moins, entre deux verres, personne ne remarquera si le juge dort.

En attendant, la Lorraine continue de végéter sous le règne des clans aristo-brigands, où les procès font office de théâtre et où les édiles peinent à jouer autre chose que des farces. Une justice qui, une fois de plus, aura fait beaucoup de bruit pour la sieste de son juge.

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Gaspard de la Goupille dit Gégé pour l'AAP agence des terres au Milieu.

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