Genève (AAP) - Les monarchies s'imposent dans les royaumes. L'affirmation est saugrenue et pourtant. Longtemps Aix et Le Louvre ont peiné à affirmer leur souveraineté sur des duchés et des comtés très libres dans leur gouvernement et leur justice.

Depuis les départs de Levan et Long John Silver il y a 10 ans, nos souverains élus n'ont eu de cesse de donner du corps à cette aristocratie de papier dont elle manquait pour les assister. Pour une ligne sur le curriculum vitae, une particule et une petite maison dans la prairie, roués et gourgandines, serviteurs de l'Etat, soldats et robins ont fini de constituer une Cour véritable selon les uns, un ramassis servile selon les autres.

Ces autres, félons, traîtres et rebelles, pour l'honneur ou pour cela, ont fini par rallier, ranger l'épée ou alignent encore quelques placards et annonces criailleuses pour la rodomontade. On est indépendant et on en est fier en Artois et en Anjou. En gros, on voyage, on commerce, on fait la même chose qu'à côté, l'algarade au Roi en guise d'obsequium, auxilium et consilium.

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Siennois, Bretons et Suisses auront fait les frais cet été de l'érection monarchique triomphante. Proprement mouchés, les premiers par les armées impériales, les deux autres par les françaises, Au jeu de savoir qui a la plus grosse, les Cours l'emportent. Le ban a réduit au silence trois petites guerres fumeuses. Glamoran, Lemerco et consort n'auront su tenir leurs troupes que le temps de trois annonces avant de traiter ou laisser partir à vau-l'eau.

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Tu me prends un village, je te prends un village, 1 partout la baballe au centre. Je te prends deux villages, j'ai gagné. A ce jeu là, la mécanique monarchique est implacable contre les hâbleurs de gargote.

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A Rome enfin, son Pape élu et sa curie de papier pareil n'auront eu qu'à prendre leur temps pour recouvrer tant Genève, son Évêché et sa paroisse que Sainte Illinda et sa bibine.

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Alors crépuscule des frondeurs, matamores et capitaines Fracasse ? On accuse trop volontiers l'implacable mécanique in gratibus d'étouffer les olibrius des royaumes. Contre eux, hérauderie, chambres, consistoires et ordres divers ont fleuri et se sont épanouis, ordonnant des clientèles fidèles à des Roi et Empereur qui n'ont pourtant en somme strictement aucun pouvoir in gratibus. A jouer le même jeu, les uns seuls et bravaches cèdent naturellement le pas aux autres en grappes obéissantes.


iZaac pour l'AAP agence Meuse Saône et Rhône

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